C’est ce que fait René Bannwart: Penser avant d’ouvrir la bouche – et réfléchir après. Et parfois «hors des sentiers battus». C’est-à-dire hors des schémas, des tabous et de la pensée unique. Mais il tient à une conviction:
«Je crois au commerce spécialisé suisse et à ses chances entrepreneuriales!»
Paru dans la perspective d'octobre 2024
Cet article fait partie de la série « Voix du secteur ». Des experts du secteur s'y expriment personnellement. Ils donnent un aperçu des développements spécifiques à la branche ou prennent position sur des thèmes d'actualité, ce qui contribue à une meilleure compréhension des mécanismes de la branche et à la promotion générale de l'innovation.
Toutefois, il faut constamment rechercher activement ces opportunités. «Nous nous perdons souvent dans les affaires courantes et nous manquons la question importante: comment rester attrayant pour mes clients, demain et après-demain? René Bannwart compare les relations commerciales aux relations privées: «Nous devons sans cesse les raviver pour éviter la rupture!»
Poursuivre la réflexion: la valeur ajoutée par rapport à l’«en ligne»
«Les mégatendances modifient durablement notre branche. Pourtant, par exemple, nous considérons souvent les nouvelles lois et réglementations comme un fardeau. Or, elles offrent souvent de grandes opportunités!» déclare René Bannwart au sujet des décrets renforcés sur la protection du travail et les EPI. «Ce qui a d’abord été perçu comme un obstacle a fait baisser le nombre d’accidents de manière significative et a en même temps ouvert de nouvelles perspectives au commerce spécialisé».
Actuellement, de nouvelles exigences légales sont en préparation dans le domaine des accus. Là aussi, des possibilités s’ouvrent pour le commerce spécialisé. En effet, celui qui perçoit les changements à temps et en reconnaît le potentiel même sous pression peut avoir beaucoup de succès. «Ce sont d’abord des défis. Mais en association habile avec le commerce stationnaire, ils ouvrent de nouvelles voies.» Allchemet AG poursuit trois valeurs fondamentales qui devraient s’appliquer également à 100% au commerce stationnaire: un fort ancrage régional, une grande fiabilité et une vaste offre de prestations.
«Restons vigilants, curieux et ouverts. Et ayons le courage d’avoir de temps à autre des pensées un peu folles. Les nouvelles idées ouvrent de nouvelles voies!»
René Bannwart
Penser «numérique»: les «bits and bites» de l’avenir
Les villes en expansion fonctionneront sur le mode numérique comme «smart cities». Un service de prêt s’impose ici pour la génération Z, qui pense «écologie» et ne cherche pas à posséder. Tout comme la livraison directe efficace du grossiste au client final. Les deux sont faciles à gérer numériquement. De l’avis général, les gens pensent que la numérisation permet de mieux planifier: «Grave erreur! Je constate de plus en plus de besoins spontanés, malgré (ou à cause?) des outils informatiques dont on fait tout un plat. Si le commerce spécialisé stationnaire est aussi efficace que la vente en ligne sur le plan logistique et qu’il offre en outre des conseils et un service après-vente, alors nous serons gagnants!»
Impressions du showroom d'Allchemet, où les commerçants et les artisans sont volontiers invités à visiter et à se faire conseiller.
«La branche, l’Association et les membres devraient aborder l’avenir ensemble et proactivement. Je parle non seulement de la formation et du social, mais aussi de sujets professionnels concrets».
René Bannwart
Changer de mode de pensée: «Des CpA» au lieu de groupes «Erfa»!
René Bannwart illustre ses considérations hors normes par l’exemple des groupes Erfa. «Il s’agit ici d’expériences et d’un gain de compétences. Nous devrions pourtant nous occuper au moins aussi intensivement de perspectives d’avenir.» Selon lui, il est important, pour un entrepreneur, de percevoir à temps les changements et les tendances, d’identifier les potentiels et d’en tirer les bonnes conclusions de façon proactive.
- Que signifie le changement pour mon modèle d’entreprise?
- Où de nouvelles opportunités apparaissent-elles?
- Quelles prestations dois-je maintenir aujourd’hui, lesquelles doisj-e renforcer demain?
- Quels sont les domaines où je dois intensifier mes efforts ou me développer et ceux auxquels je peux renoncer?
- Dans quels domaines les solutions qui ont fait leurs preuves sontelles équivalentes, voire même meilleures que la nouveauté?
Certes, l’expérience est importante, mais le regard vigilant porté vers l’avenir l’est tout autant. C’est pourquoi René Bannwart propose, avec un clin d’oeil, mais de façon réfléchie, de rebaptiser les groupes Erfa en groupes CpA: des chances pour l’avenir. L’Association ne pourrait-elle pas aider au démarrage de tels groupes CpA et les animer?
René Bannwart est directeur d’Allchemet AG à Emmenbrücke. L’entreprise fournit le commerce spécialisé en outils, appareils et solutions système dans les domaines de la fixation, des ferrements et de la chimie. René Bannwart travaille depuis plus de 40 ans dans le commerce suisse spécialisé en quincaillerie.
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